Les dessins de Mathieu Lacroix explorent une nouvelle forme de constructivisme bâti entre l’ébauche et le pop art. L’artiste conçoit sur papier des espaces improbables qui exploitent les thèmes de la demeure et de son intimité, déployant toutes sortes de structures et de mobiliers constamment remis en doute par une perspective intermittente
Crédits photographique: Mathieu Lacroix
Titre: Reliquats- la lampe
Médium : crayon couleur, feutre, fusain, graphite, liquide correcteur,
pastel gras, pastel sec
Sur papier récupéré
Dimension: 29 1/2 X 37 1/4 pouces
Année : 2024
Crédits photographiques : Guy L'heureux, Mathieu Lacroix
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 18 X 24 pouces
Parties composantes
Comissaire, Benjamin Klein, Soad Carrier
Mcbride contemporain
Montréal, Qc.
Crédits photographiques : Guy L'heureux
Crédits photographiques : Guy L'heureux
Titre: L’annexe en filigranne
Médium: collage, graphite, crayon de couleur, crayon feutre, fusain, pastels gras et
ruban adhésif, sous
Support: caisson lumineux
Sur: papiers velin
24 x 36 pouces
Année: 2022
Crédits photographiques : Guy L'heureux
Titre: L’annexe en filigranne
Médium: collage, graphite, crayon de couleur, crayon feutre, fusain, pastels gras et
ruban adhésif, sous
Support: caisson lumineux
Sur: papiers velin
24 x 36 pouces
Année: 2021
Crédits photographiques: Mathieu Lacroix
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 16 X 20 pouces / 18 X 24 pouces
Incomplete open
Comissaire, Benjamin Klein
Mcbride contemporain
Montréal, Qc.
crédits photographiques: Mathieu Lacroix
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs
Support: papiers Craft
Dimension : 16 X 20 pouces
Salon d'automne
Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire
Mont-Saint-Hilaire
crédits photographiques: Mathieu Lacroix
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 16 X 20 pouces
Fait ou défait c'est idem,
Comissaire, Benjamin Klein
Montréal,Qc.
crédits photographiques: Christian Bujold
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 18 X 24 pouces
crédits photographiques: Mathieu Lacroix
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 9 X 12 pouces
Les schémas du rêve
Maison de la culture Côte des Neiges
Montréal, Qc.
crédits photographiques: Elise Roberge et Anaïs Beauchemin
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 18 X 24 pouces
crédits photographiques: Mathieu Lacroix
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 9 X 12 pouces
Le déni du malheur s'accumule dans un
point de fuite, (no.2)
Galerie Tzara
Québec, Qc.
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 9 X 12 pouces
crédits photographiques: Robert Desroches
Médium : collage, graphite, crayon de couleur,
crayon feutre, pastels secs ruban adhésif
Support: papiers divers
Dimension : 9 X 12 pouces
Le déni du malheur s'accumule dans un point de
fuite
St-Bruno - de - Montarville, Qc.
Les dessins de Mathieu Lacroix explorent une nouvelle forme de constructivisme bâti entre l’ébauche et le pop art. L’artiste conçoit sur papier des espaces improbables qui exploitent les thèmes de la demeure et de son intimité, déployant toutes sortes de structures et de mobiliers constamment remis en doute par une perspective intermittente. L’espace du dessin vacille entre la bidimensionnalité et la tridimensionnalité et, comme des boites de carton écrasées et aplaties, la logique est bafouillée et dénaturée ; l’intimité est mise à nue et dérangeante.
Ce programme se construit autour de la forme pure dessinée, que Lacroix perverti en la confondant d’éléments hétérogènes et disparates. Les dessins de la série deviennent le terrain d’une interaction entre divers éléments génériques, tels les pictogrammes relatifs aux codes de transport de marchandise, les stencils animaliers, le schéma cliché et enfantin de l’oiseau représenté en forme de m, des frottis, des lignes, droites et courbes, des aplats, etc. Dans cet esprit, même le corps humain est réduit au schéma, reconnaissable uniquement dans sa forme générale, son contour, laissant ainsi toute la place à sa position théâtrale dans l’espace. Il est un poids ancré dans une narration arrêtée.
Le temps ne coule pas, mais nous ne sommes pas dans le dessin technique pour autant. Les formes présentes dans ces œuvres sont certes convenues, elles nous parlent cependant dans un langage inattendu, charmant et envoûtant, et produisent ensemble un univers onirique et poétique. Les aplats nient les perspectives naissantes ; les volées d’oiseaux divaguent et font office de fumée, de valons ou de vagues ; la situation psychologique du poids figurant est difficile à cerner ; ces lieux complexes n’ont l’air de n’exister que sur la page et que pour elle.
La complexité des constructions représentées trouve d’ailleurs son reflet dans les divers matériaux utilisés. Élaborées sur du papier connoté par son aspect jetable (papier construction ou simple feuille de cartable, lignée et trouée), les séries de dessins de Lacroix sont construites avec du pastel sec et gras, du crayon Prismacolor, du crayon de plomb, du stylos, du Liquid Paper, des échantillons de couleurs de peinture et d’autres collages ; tant d’éléments qui se croisent pour articuler un non-lieu graphique, un lieu imaginé et improbable.
Dessins techniques débauchés par les possibles de la page, les œuvres de Lacroix s’apparentent aux fantasmes d’un gamin qui fait les croquis d’un repère secret qu’il fabriquera à l’insu de ses parents. Mais il n’y a rien à cacher ici. Et l’artiste est chevronné. Ces dessins improbables tendent à devenir les plans libres d’installations véritables, que Lacroix commence à mettre en scène dans le réel.
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